L’éthanol est un alcool formé à partir d’amidons en fermentation comme le maïs et le sucre, est mélangé à l’essence dans des mélanges à faible teneur (moins de 10 %, connus sous le nom de E10) comme additif pour répondre aux normes fédérales en matière d’oxygénation. Il est également et dans des mélanges à forte teneur (jusqu’à 85 %, ou E85) comme carburant de remplacement qui peut être vendu à un prix considérablement réduit par rapport à l’essence conventionnelle.
Les impacts d’un carburant comme l’éthanol…
L’éthanol tend à réduire les émissions d’échappement, bien que son impact sur l’environnement dépende du mélange spécifique et du véhicule “qui sera lui même équipé d’un boîtier éthanol. Dans les mélanges à faible teneur et dans les véhicules plus anciens, il y a généralement des émissions par évaporation et perméation, où l’éthanol réagit avec l’essence dans le réservoir de la voiture, ce qui augmente la pression de vapeur dans le réservoir et permet aux composés organiques volatils générateurs de smog de s’infiltrer par des tuyaux et des raccords qui n’ont pas été optimisés pour cela.
Cette réaction ne se produit pas dans les véhicules récents ou dans les mélanges à forte teneur, ce qui entraîne une réduction plus importante des émissions. Le véritable avantage de l’éthanol pour l’environnement résulte du pétrole qu’il remplace et de son potentiel à réduire de manière significative les gaz de serre qui rechauffe actuellement notre belle planète.
Quelles conséquences l’éthanol a sur le climat ?
Certains laboratoires estiment qu’une réduction de 2 % des émissions de gaz à effet de serre par kilomètre parcouru est obtenue lorsque le E10 à base de maïs est utilisé dans le gazohol, et qu’une réduction de 24 à 26 % est obtenue lorsqu’il est utilisé dans le E85.
L’éthanol cellulosique lui, peut permettre une réduction de 8 à 10 % des émissions de gaz à effet de serre lorsqu’il est utilisé dans le E10 et une réduction de 68 à 91 % lorsqu’il est utilisé dans le E85 ou bioéthanol. Mais tout le monde ne s’accorde pas à dire que l’éthanol est un atout pour l’environnement.
Des études plus ou moins controversée…
Une étude americaine récente suggère que la fabrication de biocarburants, dont l’éthanol, consomme plus d’énergie qu’elle n’en produit. Mais d’autres études vont à l’encontre de cette affirmation. Sur les 15 études réalisées au cours des 10 dernières années, seule la leur constate que l’éthanol a un bilan énergétique net négatif et davantage de gaz à effet de serre net. Le ministère de l’énergie, le ministère américain de l’agriculture et l’Union européenne constatent tous que l’éthanol a un bilan énergétique net positif et que les émissions de gaz à effet de serre diminuent.
Le véritable intérêt de l’éthanol réside dans son avenir. Comparer l’éthanol et d’autres biocarburants aux carburants à base de pétrole, c’est comme comparer un enfant en bas âge à un adulte mature et ensuite se plaindre de la capacité de gain de l’enfant.
Pour un jeune, l’éthanol semble plutôt bien. À court terme, nous pouvons nous attendre à voir des innovations dans la fabrication de l’éthanol, l’agriculture et la biotechnologie qui réduiront considérablement le coût, la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
Un carburant vert gourmand en matière agricole…
De plus, au cours des dix prochaines années, la matière première de l’éthanol passera du maïs et des sucres récoltés aux vastes quantités de déchets cellulosiques qui sont actuellement mis en décharge ou brûlés. Les matières cellulosiques, telles que la paille et les coques de riz, la paille de blé, les déchets forestiers et les rafles de maïs, sont toutes actuellement problématiques pour les agriculteurs et les forestiers.
Cependant, ces matériaux peuvent être transformés en sucres et en ligine par des processus enzymatiques. Les sucres peuvent être transformés en éthanol, biodiesel ou autres produits chimiques spécialisés, et la ligine peut être utilisée comme une source de carburant propre, permettant potentiellement à l’usine d’éthanol d’utiliser une énergie nette nulle dans ses opérations.
Recycler les déchets en cellulose pour inonder le marché de l’éthanol
L’utilisation des déchets cellulosiques sera essentielle si l’on veut que les marchés de l’éthanol arrivent à maturité. La loi sur l’énergie récemment adoptée crée un seuil obligatoire national de 21 milliards de litres, ce qui entraînerait le déplacement de 5 % de l’essence par l’éthanol. Si, comme certains l’estiment, notre capacité à produire de l’éthanol à base de maïs atteindra un maximum d’environ 40 milliards de litres, nous n’aurons tout simplement pas assez de maïs. La tige et les feuilles de maïs ajouteraient une capacité de 21 à 48 milliards de gallons d’éthanol
Si nous voulons tirer des avantages substantiels et matériels de l’incorporation de l’éthanol dans notre mélange de carburants. Il va falloir une infrastructure E85 importante qui sera la prochaine étape essentielle pour le développement du marché.